À propos

Les centres de planning familial sont des lieux qui proposent un accueil, une écoute et un accompagnement pour toutes les questions liées à la vie affective, relationnelle et sexuelle. Ce sont aussi des acteurs engagés dans la défense des droits sexuels et reproductifs.

Les centres de planning familial

Chaque centre réunit une équipe pluridisciplinaire qui organise, entre autres, l’accueil, des consultations médicales, psychologiques, sociales et juridiques, ainsi que des animations d’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS).

Ce sont des associations sans but lucratif dont les missions d'information, d'éducation et de prise en charge sont reconnues par les pouvoirs publics.

107 centres

II existe 107 centres de planning familial sur le territoire francophone belge. Ce sont des services d’aide et de soins qui sont de petite taille et veulent être proches de leurs bénéficiaires.

Nos missions

Les centres de planning familial agissent pour la promotion de la santé sexuelle et reproductive à Bruxelles et en Wallonie. 

Ils réalisent diverses missions en lien avec la vie relationnelle, affective et sexuelle : la détection (de situations de violences, de précarité), le dépistage (des infections sexuellement transmissibles, par exemple), la prévention (des grossesses non désirées ou en santé mentale, entre autres), l’orientation et le suivi (médical, psychologique…).

Les missions des centres de planning sont définis par des cadres légaux bruxellois et wallon.

Nos services

Ils adhèrent à la notion de santé sexuelle que l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) définit comme un état de bien-être physique, mental et social lié à la sexualité et aux relations sexuelles, ainsi que comme la possibilité de vivre des expériences sexuelles agréables et sûres, exemptes de coercition, de discrimination et de violences.

Selon l’OMS, l'exercice de la santé sexuelle nécessite le respect, la protection et l'application des droits sexuels de toutes les personnes.

Ces droits incluent notamment l'égalité, la non-discrimination, le respect de la vie privée, l’accès au plus haut niveau de santé possible et à la sécurité sociale, le choix de décider si et quand on souhaite avoir des enfants, l'accès à l'information et à l'éducation, la liberté d'opinion et d'expression.

8 mars 2021, plusieurs centres de planning familial de la province de Liège manifestent pour la Journée internationale de lutte des droits des femmes

Nos valeurs

Les centres de planning familial sont ouverts à tout le monde, sans jugement ni discrimination.

Chaque personne est reçue dans le respect de ses convictions, valeurs et choix, indépendamment de son genre, orientation sexuelle, mode de vie, handicap, âge et de sa nationalité, culture, religion ou condition sociale.

Les entrevues se font en toute confidentialité. L'anonymat et la discrétion sont essentiels et garantis au sein des centres de planning familial. 

L'accès aux informations et aux soins de santé est une priorité pour les centres :

-   Ils offrent des informations fiables en matière de santé sexuelle, reproductive, relationnelle, affective et mentale.

-   Les services s’efforcent d’être les plus accessibles financièrement, géographiquement et physiquement.

L'argent, la mobilité ou la langue ne doivent jamais être un obstacle ! Si nous ne sommes pas en capacité de répondre à vos besoins, c'est notre rôle de vous aider à trouver une solution et de vous guider vers d'autres services.

Les centres promeuvent l'autonomie et la liberté de choix. Ils fournissent les informations et les moyens d’action nécessaires pour que toute personne puisse prendre des décisions éclairées concernant sa santé et son bien-être.

Les équipes des centres de planning familial sont pluridisciplinaires : elles sont composées de médecins généralistes, gynécologues, assistantes sociales et assistants sociaux, conseillères et conseillers pour les couples et les familles, psychologues, infirmières et infirmiers communautaires, juristes, sexologues... Elles peuvent ainsi répondre à une variété de demandes et garantir un accompagnement global.

Les centres de planning familial sont également porteurs de revendications : ils défendent les droits sexuels et reproductifs et sensibilisent les politiques et administrationsaux réalités de terrain. Grâce à leur engagement, des enjeux peuvent être visibilisés comme le droit à la sexualité pour les personnes en situation de handicap, la lutte contre les discriminations liées au genre et à l’orientation sexuelle, la lutte contre les inégalités sociales en matière d’accès aux soins de santé sexuelle, ou encore la lutte contre les violences basées sur le genre.

Notre histoire

Depuis leur création, les centres de planning familial jouent un rôle crucial en Belgique dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive. Leur évolution reflète des changements sociétaux, législatifs ou encore médicaux sur les questions de sexualité, de reproduction, de modèles familiaux et de couple, de contraception et des droits des femmes et des minorités.

Avec le temps et au gré des décisions politiques, des changements de lois ou d’actes de militantisme, les centres de planning familial ont diversifié leurs services de soins et leurs activités en matière de vie relationnelle, affective et sexuelle.

Des termes comme « planning familial » ou « éducation sexuelle » ont vu leur sens évoluer durant les 20e et 21e siècles.
De simples dispensaires de conseils conjugaux ou de contraceptifs, ils sont devenus des centres de santé globale et intégrée, répondant aux besoins variés de la population en matière de santé sexuelle et reproductive. Leur histoire est marquée par des combats pour la santé des femmes et le bien-être de la population, et ils continuent de jouer un rôle indispensable dans la société belge contemporaine.

Au fil des années

Depuis leur création, les centres de planning familial jouent un rôle crucial en Belgique dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive.

Leur évolution reflète des changements sociétaux, législatifs ou encore médicaux sur les questions de sexualité, de reproduction, de modèles familiaux et de couple, de contraception et des droits des femmes et des minorités.

© Corps écrits - Années 60, Chanoine de Locht

Années 1950-1960

Premiers jalons des centres de planning

En Belgique, des centres de consultation pour les couples existent depuis 1934, notamment ouverts par les Femmes prévoyantes socialistes. Dans les années 50, des centres apparaissent sous l’impulsion de mouvements d’inspiration chrétienne (dont le Chanoine de Locht est la figure emblématique) qui se focalisent dans un premier temps sur les couples et leurs difficultés relationnelles et sexuelles. Dans un deuxième temps, des centres laïques développent à partir des années 60 des centres à vocation médicale où sont prises en charge les questions de contraception et d’avortement. À cette époque, les centres fournissent des informations et des services dans un contexte où l'avortement est encore clandestin et où les discussions sur la sexualité sont souvent taboues. À la fin des années 60, des partenariats entre chrétiens et laïques proposent de dépasser les cloisonnements philosophiques et de se centrer sur le respect total des convictions et des valeurs de celles et ceux qui sollicitent leur aide : c’est l’apparition des centres pluralistes.